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Expression Sensible

2017

Sujet : Maltraitance animale à travers le reflet de l’œil

J’ai voulu à travers cette unité de dessin choquer le spectateur en traitant de la maltraitance des animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques. La cruauté envers un animal est un sujet qui fait polémique. Cependant malgré cela la maltraitance des animaux ne s’arrête pas. Cette cruauté s’exprime de manières différentes : dans le cadre de recherches scientifique (cosmétique, textile…), le tourisme, domestique, etc. Elle est divisée en deux catégories : active (blesser intentionnellement) et passive (état de négligence). 

Pour traiter ce sujet, je me suis intéressée aux yeux qui sont considérés comme le reflet de l’âme. Il permet de communiquer, observer… Les yeux laissent sortir les émotions trop fortes que le corps ne peut pas garder. Cependant la plupart des animaux ne peuvent pas pleurer il ne peut donc pas montrer cette émotion. J’ai donc fait des croquis d’œil d’animaux, des recherches sur l’œil en général et ce qu’il représente.

Pour mon dessin final, je voudrais réaliser 3 peintures d’un œil de près pour uniquement capter le reflet. Ce reflet montrerait la maltraitance animale. Pour la signifier je voudrais représenter une balle tirée par un Homme se dirigeant vers l’œil. Ce serait la première peinture plutôt lisse afin de montrer que l’animale n’a pas encore touché l’animal. La deuxième serait la même vision mais vu de l’animal qui aperçoit la balle, on a donc une vision de peur. Enfin, la troisième et dernière, je voudrais le faire sur un plus grand format pour choquer le spectateur. Cette fois-ci l’animal se serait pris la balle, du sang serait près de son œil pour que cela choque.

Enfin, suite à toutes les recherches, les croquis et les rendus nous avons pu faire une exposition de nos travaux à la Galerie Rivaux à Poitiers. Nous avons dû composer notre accrochage en fonction des éléments souhaités à exposer. Pour ma part, j’avais donc un livre de plus de 80 pages avec toutes mes recherches, les croquis d’oeil d’animaux, deux peintures format raisin et enfin une grande peinture au format de 4 formats raisin rattachés ensemble. Il a fallu réfléchir au sens de lecture, à l’impact voulu mais également à respecter l’emplacement déterminé pour nous. Il nous a fallu environ 1 jour pour mettre tout en place. Pour terminer, le jour suivant la préparation nous avons pu présenter notre travail devant des visiteurs : le vernissage. Il fallait chacun notre tour présenter notre travail en quelques mots afin de comprendre nos travaux.

Les trois peintures racontent une histoire. La première est celle ci-dessous, elle est en noire et blanc car certains animaux ne peuvent percevoir certaines couleurs. Il y a un côté lisse et contrôlé dans cette peinture. Néanmoins il y a des effets de matières (réalisé avec les doigts). La première fois que l’on voit la peinture on ne remarque pas forcement ce qu’il se passe dans le reflet de l’oeil. Ce n’est qu’après avoir observé de près la peinture que l’on aperçoit un tireur au fond caché par les arbres et la balle qui vient vers nous. On se retrouve à la place de l’animal, quand nous voyons la balle il est déjà trop tard. C’est exactement ce qu’il se passe pour les animaux.

La deuxième peinture est également en noire et blanc. Contrairement à celle vu précédemment, celle-ci n’est pas «lisse». Les mouvements sont plus francs, il n’y a pas une recherche de «beau». C’est plus une expression d’un sentiment de terreur que l’on ressent. On remarque très fortement les coups de pinceaux comme pour donner une dynamique, une force à la peinture. Cette peinture est presque la même que celle ci-dessus. On a la pupille de l’oeil et la balle qui parait encore plus près.

Enfin, la troisième peinture est beaucoup plus grande et beaucoup plus impactant. C’est la suite de l’histoire de cet animal. On comprend directement ce qu’est la suite de l’histoire, aucun doute que l’animal s’est pris la balle. En effet, l’animal n’a pas pu s’enfuir (comme la plupart du temps). On voit le sang, en bas à gauche de la peinture qui s’est projeté sur l’oeil de l’animal mort. Il y a une dernière lueur dans sa pupille mais il est déjà trop tard. Contrairement aux autres peintures, nous nous trouvons à la place de l’homme qui vient de tirer la balle. Je voulais faire réagir le visiteur car en ne faisant rien contre la maltraitance animale c’est comme si l’on se trouvait à la place du tireur. Nous ne réagissons pas et c’est comme une participation à ce massacre d’espèces.
On peut voir que les quatre feuilles collées ensembles sont identifiables, cela rappelle la forme de la fenêtre. On se place donc du côté public, nous distinguons seulement les deux bandes formant une croix au milieu de la peinture. On ne voit pas ce qu’il se passe de l’autre côté, l’intérieur. Le côté privé fermé car l’animal est mort. Il ne pourra plus s’ouvrir aux autres.
Pour finir, j’ai choisi l’oeil d’un faucon car en faisant mes recherches j’ai vu qu’il représentait le dieu Horus dans l’Egypte Ancienne et était considéré comme messager. J’ai donc voulu à travers ce travail faire passer un message sur certaines vérités sur la maltraitance des animaux. De plus, aujourd’hui, l’oiseau est la représentation de liberté, tout animal est libre mais l’homme réussi quand même à les emprisonner. L’homme veut tout contrôler et détruit cette liberté que toute espèce doit avoir. 

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