Recycollage
2017
Pour ce projet sur le thème du collage et du réemploi de matériaux déjà utilisés, j’ai décidé de réutiliser les matériaux dangereux pour la santé de l’Homme, de la faune et de la flore.
L’Homme fait beaucoup de recherches sur de nouvelles combinaisons de molécules pour créer de nouvelles matières, matériaux qui se résument en tests qui vont peut-être permettre de découvrir de nouvelles choses que l’on ne connaissait pas. Cependant, tous ces tests ont des conséquences sur notre planète. On ne se rend pas réellement compte des problèmes que cela engendre. La fabrication d’objets à partir de substances dangereuses peut à partir d’un moment se détériorer et laisser échapper ses composants mauvais pour la santé, seulement même avant cela les produits chimiques détruisent la santé de certaines personnes. Les ouvriers chargés de confectionner certaines parties d’un objet sont souvent touchés par les produits chimiques. Ce qui leur cause des problèmes de santé (maladies, cancers…) comme par exemple les rayons ultraviolets qui sont à long terme très dangereux pour la santé. Certains des objets confectionnés sont commercialisés et vieillissent mal. Ils engendrent, à cause de leurs composants, un danger pour la nature et la santé.
En allant à l’exposition « Matière Grise : Matériaux, réemploi, architecture » du collectif Encore Heureux à Poitiers à la Maison de l’Architecture j’ai découvert le Cofalit.
Le Cofalit a l’aspect du verre, il est noir et épais. Il est composé d’amiante issu de la vitrification à haute température de déchets amiantés, il se présente comme un verre noir ou une roche basaltique. Le Cofalit est sans danger il contient du silicate de calcium Ca2SiO4 : composé majoritairement de SiO2 (dioxyde de silicium) et CaO (oxyde de calcium) (70 à 80% en pourcentage massique) et de métaux lourds retrouvés à l’état de trace et non lixiviable. La production du Cofalit réduit d’environ 40% le poids de déchets amiantés introduits dans le four et d’environ 60% en volume. On produit 4 000/6 000 tonnes de cette matière par an.
La France produit 10 millions de tonnes de déchets toxiques chaque année, soit environ 2% de la production totale de déchets. Les déchets toxiques présentent une dangerosité pour l’environnement, la santé humaine et animalière. Un déchet toxique ou chimique peut impacter de manière grave à court, moyen ou long terme, direct ou indirect.
Sachant tout cela j’ai choisi de faire mon bâtiment en forme de virus, qui fait penser aux cancers, maladies… Réemployer ce qui peut nous tuer était une des choses que je voulais mettre en avant dans mon projet. De plus, le Cofalit étant fait à partie d’amiante cela crée un paradoxe : l’amiante est ce qui nous donne le cancer et ici elle est sans danger. Le bâtiment fait réagir d’une part par sa forme imposante 16m50 de diamètre, mais également sa composition. Il y a des trous dans la structure pour pouvoir apporter de la lumière. Ils sont faits en verre de bouteille, panneaux photovoltaïque, écran de télévision… Il n’y a pas d’isolation car le lieu ne doit pas être un moment de plaisir, il faut comprendre que le virus nous veut du mal et qu’il faut se rendre compte des dangers que cela peut causer sur le reste de la Terre. Pour pouvoir monter et accéder à l’exposition il y a deux escaliers situés dans 2 piques. Ils sont constitués de piles recyclés et en dessous de chaque marche se trouve un matériau dangereux pour la santé (enfermé dans une boite afin de ne pas laisser de produit toxique s’échapper) par exemple les panneaux photovoltaïques, télévisions, processeurs, amiantes, piles…
Le bâtiment serait situé Champ de Mars à Paris, cependant il pourrait être déplacé de ville en ville pour d’une part se renseigner sur le sujet, cela permettrait de sensibiliser les personnes (sur ce qui nous entoure, les conséquences de certaines actions…) et d’autre part vu que sa forme est en forme de virus : un virus ne prévient pas quand il s’installe, il se met n’importe où, il détruit le corps et ici il détruit le calme de la ville dans laquelle il est.