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Venise Verte

2017

bois noir
bois noir
bois noir

Pour ce projet sur le Marais Poitevin, j’ai décidé de me concentrer sur le « marais mouillé » 1/3 de la surface du Marais Poitevin. Le Marais Poitevin a été façonné par l’Homme (XIIème et XIIIème siècles) avec pour objectif de pouvoir y développer l’élevage et les cultures. Depuis plus de mille ans, les hommes ont déployés des efforts et une ingéniosité, pour gérer l’eau, protéger les espaces contre les inondations, limiter la propagation des moustiques et des maladies, et ainsi pouvoir vivre et habiter sur ce territoire de 100 000 hectares. Quand on connait le Marais Poitevin on pense aux belles images, avec les barques sur la rivière, la verdure tout autour. Cependant, depuis quelques années certains espaces sont abandonnés par l’Homme. Seulement il est important de protéger cet endroit car de nombreuses espèces sont en voie de disparition, « Il est impératif de conserver la variété du milieux, de continuer à les entretenir et éviter l’enfrichement » qui vont entraîner une diminution de cette biodiversité et constituer alors un lieu parfait au développement des espèces envahissantes. La friche et l’abandon des espaces sont la première menace pour la biodiversité. L’Homme joue un rôle très important dans celui de l’avenir du Marais Poitevin, il est d’ailleurs le résultat d’une très forte interaction entre l’Homme et la nature, car si personne ne se charge de prendre soin du marais il pourrait alors ne plus être autant apprécié, « Le marais est un milieu artificiel. Il ne peut se maintenir que si l’homme l’entretient car sinon cela entraînerait une forte diminution de la biodiversité. Il n’existe pas « d’état nature » du marais » (Pierre Roussel, chargé de mission interministérielle) ». Il deviendrait un marais comme les autres. Il faut donc trouver un juste équilibre entre activités humaines et préservation de l’environnement.

Avec ce projet je veux montrer non pas la « belle image » que tout le monde a du Marais Poitevin mais montrer « l’image cachée » de celle-ci. Il y a une réalité à laquelle personne ne pense mais pourtant qui est bien présente. L’Homme a façonné cet endroit, a implanté des espèces, a laissé faire la nature mais cela a eu des conséquences plus ou moins importantes. Des espèces envahissent l’environnement, cela concerne la faune (ragondins, l’écrevisse de Louisiane) et la flore (jussie, myriophylle du Brésil, élodée dense ou égéria). L’implantation de certaines espèces d’animaux, rendent des espèces en voie de disparition et endommage la flore du Marais Poitevin. Il faut donc se rendre compte qu’il y a beaucoup de choses qui se passent dans le Marais Poitevin mais qui ne sont pas forcément présentées quand on le visite.

Afin de montrer de cette réalité, j’ai décidé de faire un « musée » sur les espèces envahissantes et en voie de disparition du Marais Poitevin. Avec le local donné j’ai réalisé un labyrinthe. C’est-à-dire qu’il y aurait un chemin à suivre et tout du long on découvrirait les espèces qui envahissent et quelques une en voie de disparition. Je me suis inspirée de la file d’attente d’une des attractions du Futuroscope (l’attraction d’Arthur et les Minimoys), qui ont mis le décor à une échelle très grande pour que le spectateur se sente tout petit. Dans ce cas-là ont pourrait comme être à la place des animaux, les plantes géantes seraient les plantes envahissantes (jussie, myriophylle, élodée). Je veux immerger le visiteur le temps d’une visite. Le sol et les murs seraient en bois noir et le plafond serait recouvert avec du verre bleuté et juste au-dessus se trouverait des spots pour réaliser une ambiance sous l’eau et les lumières changeraient en fonction de l’heure. Enfin, je voulais ajouter l’eau dans mon projet. J’ai décidé de mettre une cascade au fond de mon local mais aussi un système de thermochromisme (capacité de certains matériaux de changer de couleur en fonction de la température) au niveau de la vitrine. Un bouton serait installé devant la vitre du local. Les passants pourront appuyer dessus pour changer l’image qui se trouve devant leurs yeux. L’image serait celle « belle » avec un message « Voyez-vous réellement ce qu’il se passe ? » puis une fois que la personne appuis sur le bouton de l’eau froide coule le long de l’image pour faire apparaître une autre image, comme la locution « faire l’effet d’une douche froide » un effet de saisissement, une mauvaise surprise, ils auront donc la « mauvaise surprise » de découvrir la réalité. Les passants deviennent donc acteurs, ils se rendent compte de ce qu’il se passe dans la Marais Poitevin. Ils peuvent alors rentrer dans le local pour découvrir les causes de cela. Ce système de thermochromisme serait repris pour les panneaux dans le local sauf que cela sera informatique ce qui permettra aux visiteurs de lire un peu plus sur l’espèce présentée.


Grâce à cette visite le passant devient acteur en appuyant sur le bouton rouge devant la vitrine, s’il a envie d’en savoir plus il a juste à entrer et faire la visite. Le visiteur est encore acteur car il doit appuyer sur les boutons rouges en face des écrans pour avoir les informations sur les espèces. La visite n’est pas une visite anodine, il est immergé dans cet espace tout au long de la visite. Je ne veux pas seulement que les visiteurs « visite pour visiter », je veux qu’ils ressentent et apprennent des choses.

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